BILAN PHYTOSANITAIRE 2024 EN PRODUCTIONS HORTICOLES De nouveaux bioagresseurs à détecter et enrayer !
L’année passée restera marquée par les ravageurs émergents et une pluviométrie favorable aux maladies.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) indique que les dix dernières années ont été les plus chaudes jamais constatées depuis les enregistrements officiels. Dans la trajectoire de 2023, l’année 2024 a connu une série extraordinaire de records de températures, malgré la nébulosité et la pluviométrie persistantes qui ont concerné une majeure partie de la France hexagonale, hormis dans certains départements comme les Pyrénées-Orientales et la Corse-du-Sud.
En horticulture, cette climatologie a eu une incidence, culturale et économique, sur le développement des maladies et des ravageurs. Avec des dégâts à la hausse ou à la baisse, donc de façon très hétérogène selon l’année et les régions. Ou une amplification, parfois une révélation, à une période inhabituelle de l’année. L’efficacité s’est révélée tout aussi variable du côté des auxiliaires.
En floriculture et en pépinière
Jérôme Jullien, expert référent national en surveillance biologique du territoire, auprès du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt DGAL/SDSPV, propose ici une sélection des ravageurs et maladies parmi les plus marquants, identifiés et constatés dans le courant de 2024, essentiellement en productions florales (dont en cultures de plantes vertes, très ponctuellement), ainsi qu’en pépinières ornementales. Et à la marge pour quelques genres de plants fruitiers ou quand il y a risque d’extension à des productions ornementales. Les dégâts relevés concernent le territoire national, avec, quand c’est judicieux, des constats ciblés aux niveaux régional ou local.
Le dossier distingue les ravageurs et les maladies, mais ne sépare pas la floriculture de la pépinière car, pour nombre de cultures, avec les évolutions des contextes et des pratiques, les frontières s’estompent. Toutefois, chaque fois que possible, les problèmes phytosanitaires identifiés sont reliés nommément aux genres et espèces de végétaux concernés.
> À lire également sur le même sujet : "Diaporama : attention aux nouveaux nuisibles !"
Précautions à prendre
Deux préconisations sont importantes à rappeler.
L’une est habituelle mais de plus en plus prégnante. Il s’agit des précautions à prendre pour toute plante introduite dans l’entreprise, en particulier les sujets importés (Le Lien horticole y reviendra en détail dans une prochaine édition). On ne compte plus les exemples de diffusion rapide d’un pays à l’autre. Ces mesures valent pour tous les ravageurs et maladies, et bien sûr en particulier les émergents et les très polyphages. On peut citer l’aleurode épineux des agrumes, la cigale à ailes brunes, la cochenille-tortue du pin... Attention également aux cultures à proximité dans les serres, parfois foyers de potentielles infestations.
Second conseil : se méfier des confusions possibles. Par exemple entre la tenthrède limace et de vraies chenilles, ou encore entre l’oïdium perforant et des bactérioses.
Le bilan phytosanitaire en Jevi (jardins, espaces végétalisés et infrastructures) est publiée dans Le Lien horticole n°1146 de juin 2025.
Plus sur :
. Ravageurs en 2024 : attention aux nouveaux nuisibles !
. Phytosanitaire : les alertes du moment !
Pour accéder à l'ensembles nos offres :